Saison Deux
Si tu me demandais un mot qui décrit le mieux cette saison, je dirais « liberté ». Tu remarqueras que les épisodes se sont concentrés principalement sur les processus d’indépendance des pays, les luttes invisibles derrière les mouvements de libération, mais je dois dire qu’un épisode de 7 minutes ne peut fournir qu’un contexte limité à la liberté « relativement discutable » dont jouissent aujourd’hui les pays africains. Tout combat a ses propres héros (perçus, autoproclamés ou réels), et ces épisodes tentent (et, espérons-le, ont réussi) d’aller au-delà des récits officiels et de plonger dans les versions inédites/non officielles qui sont moins connus. La vérité est cependant que les petites décisions et actions, parfois invisibles et apparemment dénuées de sens, de milliers de militants, ont conduit à ce que nous considérons, en apparence, comme l’indépendance. Dans de nombreux cas, ces décisions et actions ont eu lieu en dehors du pays en question et ont soutenu les luttes politiques d’autres pays, y compris les puissances coloniales elles-mêmes. Au sortir de cette saison, la question principale c’est « Comment devient-on un héros ou une héroïne en Afrique ?
Mon cliché africain de ce jour est un challenge sur une partie de tes livres, ton roman « Lettre à Jimmy » consacré en 2007 à l’écrivain James Baldwin, et puis ta traduction de l’anglais au français, du livre « Beasts of no nation » « Bêtes sans patrie » du jeune prodige des lettres américaines, Uzodinma Iweala, d’origine nigériane. Ces travaux où tu fais le lien de ce que j’appellerais « les 2 types de noirs qui rêvent de Paris, mais pas avec la même appréhension.
- Le noir américain ou le noir cool, celui qui peut dire sans crainte de se faire lorgner « je ne parle pas bien le français J»
- Et le noir africain, bah le noir basique quoi, qui essaie de parler le gros français, et se fait lorgner quand meme
Toi qui as inventé « le noir parisien » dis-moi, Le noir est-il différent qu’il vive ici ou ailleurs ? En quoi exactement ? Et vous donc chers auditeurs, qu’en dites-vous? vos clichés à vous sur la littérature francophone africaine ? et sur notre afrique à tous ? A demain, pour de nouvelles aventures en Sankofa












